Du 12 novembre 2004 au 18 novembre 2004
WORKING ASSOMPTION
KIM WALDRON
Exposition 12 novembre au 12 décembre 2004
Vernissage vendredi 12 novembre, 19h
Présentation d'artiste jeudi 18 novembre, 19h
Ces photographies résultent d’un séjour de quatre mois à Paris, en France. J’ai demandé à des étrangers, des hommes de professions diverses, si je pouvais emprunter leurs vêtements et utiliser leur espace de travail pour environ une heure.
J’ai trouvé ces gens en consultant les pages jaunes, en les abordant dans la rue et en me rendant dans différents établissements. J’ai alors pris rendez-vous avec eux pour porter leurs vêtements et me photographier ainsi dans leur espace de travail. Ces photographies me fournissaient un prétexte pour parler à plusieurs personnes dans l’espoir d’améliorer mon français, et pour faire face à mes craintes concernant les relations interpersonnelles.
Ce projet découle de mes propres expériences de travail. Je sentais qu’on m’incitait à être moins émotive et plus ambitieuse. Je m’étais mis dans la tête que les qualités que j’étais censée posséder étaient propres au genre masculin. Je me suis alors dit : « Je suis capable d’apprendre n’importe lequel de ces métiers, mais pas comme un homme ». Mes relations avec chacune de ces personnes étaient souvent compliquées par ma décision de franchir une limite implicite. Lorsque je proposais mon projet, on me répondait à chaque fois par un sourire gêné. Le but du projet devint alors l’accès : de faire l’expérience de situations dont l’accès, me semblait-il, m’était refusé. Le plus drôle est que j’ai pu réaliser ce projet parce que je suis une femme, polie, sensible et jolie. Mes craintes étaient exacerbées par ma vision du travail. J’étais saisie d’indécision quant à la carrière qui me convient, parce que je sais que je devrai consacrer la plus grande partie de mon temps à ce que j’aurai choisi. Je supposais que mon choix allait déterminer ce que sera ma vie, qui je connaîtrai et ce que je penserai. Ce projet concilie mes suppositions avec la réalité extérieure.
texte original de l’artiste
traduction française de Benoit Pontbriand
Les parents de Kim Waldron, Jim et Ann Waldron, ont provoqué la perspective nécessaire à la production de son travail. Le Nova Scotia College of Art and Design a fourni l’accès aux services, aux gens et à l’information. Le travail artistique qui en résulte a été présenté au Art Gallery of Windsor, Gallery 44 et au Khyber Centre for the Arts. Une exposition de son travail récent en photographie est présenté au St. Mary’s University Art Gallery jusqu’à la fin novembre. Kim vit présentement à Montréal et, grâce à une bourse du Conseil des arts du Canada, elle travaille sur un nouveau projet qui lui fait sentir comme si elle était la personne la plus chanceuse du monde, même quand le travail était difficile.
Kim aimerait remercier : Olivier Bancaud, M. Bourgoin, Dr. Jean-Pierre Auber, Fabrice Antore, Fabien Basset, Pierre Sachet, Emilio Belmonte, Francois Millot, Daniel Schwobmann, Adrien Deleglise, Antoine-Marie Mariani, Jean-Pierre Lavigne, Frederic Chatelain, Vincent Queret, Niko, Philippe Robinson, Alexandra Spunt, Morgan Lackman, Tim Southwood, Fern Breslaw, Bob Bean, Jim et Ann Waldron.
