Le 26 mai, de 18h à 20h30

What to shed, what to carry est une performance d’Amanda Préval, Joliz Dela Peña et Nana Quinn. Les artistes y explorent à tour de rôle la relation qu’iels entretiennent avec leurs cheveux dans une perspective à la fois émotionnelle et culturelle. Composée de trois tableaux aux frontières incertaines suivant le cycle de vie d’une mèche de cheveux, la performance nous plonge au plus profond d’une expérience intime dans laquelle les cheveux, plutôt que d’être vus comme de simples tissus organiques, deviennent les porteurs de métaphores puissantes en lien avec l’identité, le corps et la collectivité. Les spectateur.trice.s sont alors invité.e.s à se plonger dans les expériences intimes des artistes.

Biographies des artistes

Amanda Préval est un.e artiste multidisciplinaire haïtien.ne-canadien.ne basé.e à Longueuil, sur la terre non cédée de Karonhiatsi'kowáhne. Ielle confectionne des sculptures portables ainsi que des installations abstraites composées de rallonges de cheveux synthétiques. La performativité du corps au travail, la production de masse et le vêtement sont des thèmes au centre de ses recherches. Son travail a également abordé la complexité de visibilité noire au sein de la société. Ielle définit le corps comme un terrain conceptuel sur lequel sont explorées des questions relatives au sentiment d'appartenance et de l'identité de genre.

Joliz Dela Peña, également connue sous le nom de JDP 2009, est une artiste interdisciplinaire autodidacte originaire des Philippines, actuellement basée à Tiohtià : ke. Les liens intimes avec les souvenirs, l'identité et l'immigration sont des thèmes récurrents dans la pratique de Joliz Dela Peña. Par le biais de performances accompagnées d'installations, elle cherche à revivre des réalités, à en explorer les complexités et à traduire des tensions invisibles en diverses caractéristiques visuelles et tactiles. Dans ses œuvres récentes, elle tente de traduire des souvenirs fragmentés de sa vie personnelle en tant qu'immigrée de première génération, ainsi que des souvenirs empruntés à d'autres, afin de créer une perspective plus large et plus universelle à laquelle le public peut s'identifier ou se connecter. Les œuvres de Dela Peña ont été exposées à la galerie WIP (The 'i' Word, 2020), à la Fondation Rad Hourani (Je suis d'ici/I am from here, 2021), à la 4e édition d'Artch (2021). Et récemment dans la 14ème édition du Festival Art Souterrain : Voies/Voix Résilientes (2022).

Nana Quinn est un.e artiste pluridisciplinaire perdu.e quelque part sur l’autoroute 20. Ses recherches les plus récentes en arts visuels et littéraires s’intéressent aux pratiques relationnelles, à l’extimité et à la poésie en tant que rapport sensible au monde. À travers des projets de publications, d’expositions ou de manifestations éphémères généralement participatives, l’artiste explore la vulnérabilité afin de rendre visible les tensions intérieures qui sont en lien avec les multiples facettes de l’existence humaine. Nana Quinn est lauréat.e du prix de poésie Radio-Canada 2020. Mauve est un verbe pour ma gorge, publié aux éditions Poètes de brousse, est son premier livre.