Caroline Langill considère que nous vivons chaque événement comme une image et que la nature de chaque événement façonne notre mémoire de différentes manières. Son installation Roadwork est basée sur ses expériences avec des auto-stoppeurs sur une autoroute qu’elle utilise fréquemment.

« Je prends souvent des auto-stoppeurs, mais cette femme était différente. Elle n’avait pas cette ‘allure de route’. Elle était bien habillée et portait des bagages convenables. Lorsqu’elle est montée dans la voiture, il était évident qu’elle n’était sur le pavé que depuis peu de temps. Nous avons parlé brièvement et avons partagé quelques faits sur nos vies. La voiture est devenue un véhicule pour un moment d’intimité, pour une rencontre spontanée.»

Roadwork inclut plusieurs parties : une image vidéo de l’asphalte projetée sur le sol, une voiturejouet en métal pivotant grâce à un bras central synchronisé avec la vidéo, ainsi qu’une bande sonore diffusant le bruit d’une voiture et des fragments de conservations entre conducteur et auto-stoppeur. En juxtaposant le son et l’image, le microscosmique et le macrocosmique (tels que la voiture miniature et l’asphalte agrandi), l’artiste crée un effet d’ensemble magique, dans lequel le spectateur est immergé. Sans donner accès aux conversations entières, Roadwork explore le thème de l’intimité, mais parle aussi de la culture rurale et de relations qui ont lieu sur la route en traversant des paysages non désservis par des moyens de transport public.