Du 29 août 1998 au 27 septembre 1998
Moments entrelacés
CARMEN RUSCHIENSKY
ANNIE POULIN
NATALIE OLANIK
LAURA MILLARD
SARA HARTLAND-ROWE
SUZAN DIONNE
SYLVIE BOUCHARD
CLAIRE BEAULIEU
Commissaires : Lorraine Simms et Christine Major
Exposition 29 août au 27 septembre
Les commissaires Lorraine Simms et Christine Major, deux peintres membres de La Centrale, soulignent par cette exposition la manière dont les théories féministes contribuent à créer de nouveaux concepts formels et des contenus différents en peinture. Dans les corpus choisis, on verra se déployer des stratégies de résistance et des manières d’intervenir qui fissurent les discours dominant en ce moment l’art actuel. «MOMENTS ENTRELACÉS»
Moments entrelacés s’inscrit dans le cadre des activités marquant le 25e anniversaire de La Centrale. Conçue par les commissaires Lorraine Simms et Christine Major, cette exposition présente le travail de huit femmes peintres dont les diverses approches explorent les liens entre l’expérience féminine, l’acte de peindre et l’histoire de la peinture. En regardant ces oeuvres, on peut se demander de quelle manière l’expérience féminine a façonné ces modes d’expression. Le rapport historiquement difficile des femmes avec la peinture a-t-il fait place à de nouveaux styles et des contenus particuliers ? Un imaginaire spécifiquement féminin émerge-t-il de ces explorations ?
Claire Beaulieu, Sylvie Bouchard, Suzan Dionne, Sara Hartland-Rowe, Laura Millard, Natalie Olanick, Annie Poulin et Carmen Ruschiensky partagent la même ferveur de peindre et le désir d’expérimenter avec cette pratique. Jouant à la fois de l’abstraction et de la figuration, ces peintres travaillent au-delà des notions de style pour développer un langage pictural qui leur est propre. Empruntant à l’histoire de la peinture, inventant de nouvelles manières, les oeuvres de cette exposition suggèrent des narrations qui relèvent des intérêts personnels de chacune des artistes. Ici, le désir féminin jaillit de l’expérience du quotidien, puisant à la fois dans l’anecdote et la fiction, ainsi que dans le plaisir de la répétition, qu’il soit physique (dans l’acte de peindre) ou visuel (dans le motif).
Plusieurs des oeuvres de cette exposition multiplient les perspectives et les intervalles temporels, nourrissant l’illusion d’une simultanéité. Dans ces peintures, le temps et la distance sont en correspondance alors que le passé, le présent et le futur se superposent, que macrocosmes et microcosmes s’entrelacent.
Qu’elles reposent sur l’observation, sur une iconographie personnelle ou sur des citations de l’histoire de la peinture, les oeuvres de Moments entrelacés suggèrent un processus en devenir, comme des paroles sur le point d’être articulées.
Lorraine Simms