Du 29 novembre 1997 au 18 janvier 1998
Espaces de l’autocensure
GABRIELLE SCHOLOESSER, Montréal
DOMINIQUE PAUL, Montréal
JULIE-CHRISTINE FORTIER, Montréal
Conservatrice : Sandrine Martinet (Lyon)
Exposition 29 novembre 1997 au 18 janvier 1998
Présentation d'artiste Jeudi 8 janvier 1998 à 17h30
La Centrale désirant ouvrir ses portes à des conservatrices de la relève s’intéressant à la fois à l’art technologique et au discours féministe, nous avons fait un appel de projets dans le cadre duquel ‘Espaces de l’autocensure’ a été sélectionné. Touchant le thème vaste et dangereux de l’autocensure, la conservatrice du projet, Sandrine Martinet, a choisi trois artistes québécoises qui abordent ce sujet dans leurs installations vidéographiques. Ces artistes jouent avec leurs espaces corporels et ceux des autres en confrontant le spectateur à ses propres choix de parcours, de mouvements, de positionnements physique et moral. Le médium vidéographique permet de développer la question de l’espace et le choix d’une exposition multimédia n’est donc pas anodine pour Martinet. L’interaction entre des médiums traditionnels et d’autres plus technologiques permet de déstabiliser le spectateur. Les travaux choisis sont ceux d’auteures illustrant les positions de différents courants et moments de la création actuelle en vidéo d’art.
Julie-Christine Fortier interrogeait, dans son installation, les visages de madones et les représentations médiatisées de la femme d’aujourd’hui dans un jeu de contrastes renforcé par l’utilisation du médium vidéo et du médium photographique.
L’installation ‘Marie Goes to Hollywood’ de Dominique Paul est une animation interactive qui, par des glissements et des superpositions, se jouait des représentations anciennes et nouvelles du corps féminin... incluant le sien.
Gabrielle Schloesser proposait la bande vidéo, ‘Sors ta robe à frils, Don Quichotte is back in town’, retraçant la quête d’une femme développant son autoportrait à partir de petites annonces placées dans une boîte vocale.
Présentation d'artiste Jeudi 8 janvier 1998 à 17 h 30
Espaces de l’autocensure - Avec les artistes participantes de l’exposition: Julie-Christine Fortier, Dominique Paul et Gabrielle Schloesser et la conservatrice Sandrine Martinet, invitée en provenance de Lyon (France)
Chacune des invitées a exprimé sa position face à l’autocensure. Les artistes ont situé leur démarche et leur processus de travail en fonction du danger, et de la menace, relié à l’autoreprésentation. À partir d’une histoire de l’art où le corps des femmes a longtemps été utilisé comme objet de représentation, les artistes de l’exposition ont voulu s’inscrire dans une perspective d’affirmation personnelle. Sandrine Martinet a mis en perspective le travail des trois artistes qu’elle a choisies par rapport au processus d’autocensure que les femmes s’imposent en création. Ses propos feront l’objet d’un texte dans le cadre de la publication annuelle de La Centrale.