Du 03 mars 2022 au 07 avril 2022
Dot by dot like a baby gazelle
Mélika Hashemi, Shirin Fahimi et Morehshin Allahyari, Iman Lahroussi, Nazlie Najafi. Commissaire : Mitra Fakhrashrafi
La Centrale galerie Powerhouse est fière de présenter l’exposition Dot by dot like a baby gazelle du 3 mars au 7 avril 2022. Cette exposition, commissariée par Mitra Fakhrashrafi, présente le travail de Mélika Hashemi, Shirin Fahimi avec Morehshin Allahyari, Iman Lahroussi et Nazlie Najafi. La Centrale galerie Powerhouse accueillera plusieurs activités en lien avec l'exposition : l'événement "De Mia Khalifa à Bousbir" avec Nashwa Lina Khan, une conversation avec Shirin Fahimi, un filtre de réalité augmentée et une e-conférence avec l'artiste Mélika Hashemi et un finissage*.
Dans "Ain El Karma", une chanson écrite et interprétée au début des années 1900, le poète et chanteur Aissa Djarmouni relie l'acte de tatouage à la terre d'Afrique du Nord dont il parle, décrivant la perforation de la peau, "point par point comme un bébé gazelle broutant dans la plaine de la rivière des Oliviers". La popularité durable de ce texte fait le lien entre la pratique autrefois courante du tatouage et le présent, ravivant une tradition qui, en raison de la criminalisation de la vie nomade et de la stigmatisation croissante, est de moins en moins pratiquée dans la région.
Dot by dot like a baby gazelle s’appuie sur les cultures de tatouage de l'Iran et du Maghreb comme point d'entrée pour explorer la construction de la nation, le genre, la diaspora et le futur - en particulier des futurs autres impliquant le rejet des binarités, des histoires immuables et de l'effacement culturel. Les artistes Shirin Fahimi et Morehshin Allahyari, Mélika Hashemi, Iman Lahroussi et Nazlie Najafi utilisent la performance, la géomancie, le film, l'installation et l'archivage pour explorer le corps en tant qu’espace de narration qui capture ce qui change au fil du temps, ce qui perdure, et les nombreuses transformations effectuées au cours de ces processus. Évoquant le "traditionnel" et le réimaginé, l'exposition présente des archives ouvertes, documentant le tatouage et d'autres pratiques souvent reléguées d’Iran, du Maghreb et de leurs diasporas, tout en invitant les spectateurs à prendre part à ces traditions vivantes.
Biographies :
Mitra Fakhrashrafi est une commissaire et une artiste multimédia qui s'intéresse à la création de lieux de refuge, redevables à l'organisation de l'abolition des frontières. La cartographie de l'héritage de l'infrastructure coloniale et des résistances qui s’en sont toujours suivies fonde et guide son travail, y compris sa plus récente résidence curatoriale au Textile Museum of Canada. Fakhrashrafi est présidente du conseil d'administration de la Whippersnapper Gallery et a récemment reçu le prix Middlebrook 2021 pour les jeunes commissaires canadien.ne.s. Plus d'informations
Nazlie Najafi est une artiste et une écrivaine née à Vancouver, en Colombie-Britannique, et qui réside maintenant à Montréal, au Québec. Elle travaille avec les images, les mots et la vidéo.
Mélika Hashemi est une artiste-chercheuse basée à Kitchener, ON. Utilisant l'art comme un dispositif, elle trouve des moyens de renouveler l'intersectionnalité et l'autonomisation au-delà des écrans et des murs des institutions. Plus d'informations
Shirin Fahimi est une artiste des médias numériques basée en Ontario, née en Iran. Elle étudie les dichotomies coloniales du rationalisme et de la superstition, ainsi que les façons dont les femmes négocient leur visibilité dans l'arène politique des sociétés islamiques par la création d'un monde numérique. Ses recherches sont influencées par le mysticisme islamique et la magie dans la société iranienne et les communautés diasporiques. Depuis 2016, elle a développé sa pratique à travers un corpus d'installations multimédias, de performances et d'œuvres de réalité augmentée basées sur la méthode islamique de divination nommée Ilm-al-Raml, connue sous le nom de géomancie. Elle a présenté ses œuvres dans des lieux reconnus par la critique, notamment Savvy Contemporary, Counter Pulse et le Rubin Museum of Art. Plus d'informations
Morehshin Allahyari est une artiste qui utilise la simulation 3D, la sculpture et la fabrication numérique comme outils pour réenvisager les mythes et l'histoire. Par le biais de pratiques archivistiques et de création de récits, elle tisse ensemble des contre-récits complexes en opposition à l'influence permanente du colonialisme technologique occidental dans le contexte de l'Asie occidentale. Son travail a été exposé dans des lieux tels que le New Museum, le MoMA, le Centre Pompidou, la Biennale di Architettura de Venise, entre autres. Elle a reçu la bourse United States Artist Fellowship (2021), la bourse Sundance Institute New Frontier International Fellowship (2019), et a été nommée parmi les Top 100 Global Thinkers de 2016 par Foreign Policy. Plus d'informations
Iman Lahroussi est une artiste, chercheuse et archiviste qui vit entre Toronto, Bruxelles et Tanger. À travers des archives de sentiments, d'oralité et d'images, le travail de Lahroussi aborde le sujet de la diaspora maghrébine mondiale. Les pratiques archivistiques de Lahroussi et ses techniques de désorganisation, de fabulation critique et l'absence d'esthétisme reflètent la dislocation, la transition et l'hybridité de la vie maghrébine. En particulier, le travail de Lahroussi met en avant les transgressions, les tensions et les paradoxes de la migration. Elle est actuellement étudiante en maîtrise à l'Université de Toronto et est titulaire d'une licence en études africaines.
*La Centrale s’assure d’être un endroit sécuritaire selon les règles sanitaires en vigueur
Image : Shirin Fahimi